Vous souvenez-vous de votre première rencontre ou d’une expérience particulière avec la musique de Telemann?
À 16 ans, et débutant avec le hautbois (moderne), je suis très vite entré en contact avec les sonates pour hautbois de la «petite musique de chambre» et d’autres musiques de chambre. (Mon père était organiste et je me souviens avoir enregistré sur disque vinyle la sonate en trio en mi bémol majeur avec la partie de clavecin obligatoire, ici prise en charge par l’orgue). Mais même lors de rencontres amicales, la musique de chambre de Telemann était toujours présente. Plus tard, avec le hautbois baroque, j’ai enregistré une douzaine de disques et CDs avec des sonates pour hautbois, des trios et des quatuors. Les interprètes participant à ces enregistrements étaient Barthold Kujken, Robert Kohnen, Frans Bruggen, Gustav Leonhard, Richte van der Meer, René Jacobs, etc… Il existe également des enregistrements sur CD de mon ensemble «Il Fondamento», avec des suites d’ouvertures, des concertos pour hautbois et des cantates de Noël.
Quelle(s) composition(s) de Telemann emmèneriez-vous sur la fameuse île déserte?
Sûrement les concertos pour hautbois. Les contrastes entre les mouvements lents et rapides sont très typiques de l’œuvre de Telemann. Dramatiques sans exagération mais toujours très éloquents, animés et très frais.