Francfort-sur-le-Main

Telemann à propos de Francfort-sur-le-Main
«Je ne sais ce qui me conduisit à quitter une cour si raffinée que celle d’Eisenach, mais je me souviens d’avoir entendu la sentence suivante : celui qui veut élire domicile pour le reste de sa vie doit choisir pour ce faire une république. Ainsi, suivant cette maxime, je me rendis en 1712 à Francfort, où je ne connaissais âme qui vive, pour y embrasser le métier de maître de chapelle à l’église des Nu-Pieds. L’agréable liberté dont s’enrichit ma vie en ces lieux remplaça la perte du maître bienveillant et des aimables virtuoses que j’avais là-bas. Je poursuivis ici mes occupations musicales en terminant les cantates commencées à Eisenach, en en composant cinq nouvelles et en augmentant la série des pièces instrumentales qui me furent, tout autant que les cantates, bien utiles lors des grands concerts que je commençais à donner dans la maison Frauenstein.»